Après les ateliers avec les migrantes de Coallia

Ateliers d'art thérapie co-créative à Nantes pour des demandeuses d'asile.

Rose : Il faut continuer car ça fait changer les idées. J'arrive stressée mais je rentre avec la joie au cœur. On parle de ce qu'on a traversé, et elles nous aident à oublier tout ça et c'est intéressant. C'est du soulagement, ça amène la paix au cœur.

Ça fait aussi évoluer vers quelque chose de plus profond. Le dessin, ce n'est pas l'important, c'est ce qui permet de faire sortir les choses et de soulager.

J'apprécie vraiment ce travail, je ne connaissais pas mais ça m'a libérée. Cela me convient mieux que les médicaments. On dit ce qu'on ressent et quand on rentre on n'est plus stressée.

C'est bien le collectif, mieux que l'individuel, on cause beaucoup, on se connait, on n'est pas seules, on dialogue et ça, c'est bien.

Bridget : j'apprécie beaucoup l'intervenante. Elle comprend plein de choses que je ne lui dis pas, juste avec les dessins. Parfois même, elle m'explique comment elle voit les choses et ça me permet d'avoir un autre regard et une autre compréhension de ma situation. C'est important pour moi de sentir cette compréhension, sans jamais de jugement.

Quand j'arrive, j'ai le cœur lourd et je repars plus légère.

Pour moi, ce n'est pas un problème d'être en groupe. Comme je suis la seule anglophone, je ne communique pas beaucoup avec les autres femmes mais je pense tout de même que c'est bien de faire les ateliers en collectif.

Fatoumata : ça m'a permis de discuter de ce que je ressentais. Je ne sais pas dessiner mais ça m'a aidé à faire sortir ce que j'avais à l'intérieur. En groupe c'est bien, parfois je peux parler avec les autres femmes. On voit qu'on n'est pas seules dans notre situation. Très bon contact avec Sylvie et ses collègues, quand elles sont deux, ça permet de s'isoler si besoin dans une autre salle. Quand je viens, je peux être stressée, mais en partant, ça diminue le stress, on oublie les soucis. Et après les séances, ça dure aussi, comme des exercices que l'on peut refaire. 

Paroles d'arts thérapeutes

Roumanie 

J'ai été très touchée par la confiance que les mères ukrainiennes, dans leur grande détresse, nous ont accordée. Ces femmes sont d'une force d'une dignité et d'un courage impressionnants. Les accompagner dans leur processus sur 3 ateliers est une expérience marquante inoubliable et très belle. En 3 jours elles nous ont très vite ouvert leur cœur et ont pu transmuter une part importante de leurs souffrances. Une grand-mère sa fille et sa petite fille ont dessiné côte à côte et se sont entraidées inconsciemment à reconnaître et accueillir leurs émotions. La plus jeune a dessiné une pluie très piquante, agressive, le premier jour. Puis la grand-mère n'a plus pu contenir ses émotions et les gouttes de pluie se sont arrondies. Après que les larmes libératrices des plus âgées ont pu couler la pluie a disparu sur les dessins de la petite. La grand-mère a retrouvé le sourire et s'est ouverte aux autres réfugiées.

Andrée Valinejad


« Vous nous avez aidés à nous ouvrir, à jeter des émotions négatives grâce aux dessins et à apporter beaucoup de lumière et de tranquillité dans nos âmes. Trouvez la force qui est en nous pour lever la tête et avancer. C'est notre première et inoubliable expérience de l'art-thérapie - émotionnellement difficile et si importante pour nous. Merci beaucoup !!!Vous serez toujours dans nos cœurs Natacha »  ukraine


Le séjour d'art-thérapie que nous effectuons en Roumanie me souligne une nouvelle fois l'universalité des émotions et la simplicité d'accès à ces émotions par l'expression du dessin. Nous intervenons lors de différents ateliers auprès de mamans, enfants, adolescents issus de différentes cultures et langages. Dans la salle, on parle roumain, rom, ukrainien, anglais, français. Nous avons l'opportunité d'échanger quelques mots par l'intermédiaire de traducteurs mais très vite, le dessin fait son travail et on quitte les mots. La consigne de départ est simple : faire un dessin qui nous fait du bien ! Et chacun.e part avec confiance livrer son intériorité, ses émotions, ses difficultés sur le papier. De toutes les personnes que nous avons reçues, je n'en ai vu aucune refuser de dessiner, toutes générations confondues. De 18 mois à 70 ans... . Nous accompagnons le processus de dessin pour permettre de traverser certaines émotions difficiles si cela se présente. Et la confiance et la simplicité sont toujours présentes qui nous permettent de nous rejoindre et de cheminer ensemble au delà de nos différences. C'est une manière de se reconnaitre sans se connaître et de grandir ensemble dans un grand respect réciproque. Je me sens enrichie de ces échanges avec les personnes accompagnées ainsi qu'avec toute notre équipe dense d'unité et de confiance. Nathalie de Mazenod

Rwanda 2020

"Nous avons eu beaucoup de plaisir à vous accueillir et nous vous remercions pour votre amitié et votre amour. C'est à notre tour de vous remercier de passer votre temps avec nous de venir ici pour nous voir malgré l'argent que cela  coûte.

Nos enfants qui sont à l'école vous apprécient beaucoup et me demandent de vous dire qu'ils veulent une autre chance de vous rencontrer et d'échanger avec vous en toute amitié. Ils vous ont donné des fleurs (en dessin) comme un signe d'amour . Merci du fond du coeur. Que dieu vous bénisse! 

Amicalement"

Winny , directrice, Kinyinya , OVC Rwanda 

Bulgarie 2019

Entrez un sous-titre ici

" Merci à Sylvie, Valéry, Geneviève et Patricia pour leur magnifique projet. Leur accompagnement très bienveillant, ainsi que leur formidable travail d'organisation en amont et sur place, m'ont permis de me sentir en confiance tout au long du voyage.

Cette expérience m'a permis de traverser et de dépasser certaines de mes peurs pour découvrir des possibilités insoupçonnées et en ressortir grandie.

Tant les rencontres sur place avec les enfants et les éducateurs, que le lien très fort et très beau avec le groupe d'art thérapeutes, m'ont grandement impactée. Un partage inoubliable, empreint de couleurs et de joie de vivre. »

Emilie Loulelis

Action Humanitaire au Cambodge :

 L'Art thérapie au profit des enfants des rues

En février 2019 grâce à l'association Partager Grandir de Bretagne, je suis partie en mission humanitaire avec une équipe d'Art Thérapeute  au Cambodge à Pnom Penh. Il m'aura fallu quelques temps pour prendre du recul sur cette riche expérience et partager ici mon ressenti.

En effet pour moi il y eut un Avant Cambodge et un Après Cambodge. Je m'explique. J'ai toujours été sensibilisée à la problématique de soutien aux pays étrangers qui n'ont pas la chance de vivre un climat apaisé comme celui que nous avons en France. Vous me direz qu'en France il y a aussi beaucoup à faire, j'en conviens tout à fait et j'essaye d'y faire ma part également. Mais globalement il suffit d'aller voyager dans le monde pour se rendre compte qu'il y a tout de même de nettes disparités de qualité de vie et que nous sommes globalement en France, en tout cas pour la plupart, plutôt mieux lotis. Tout dépend évidemment de ce que l'on considère comme qualité de vie. Pour moi, la croissance économique et la manne financière, ce n'est pas tant ce qui est important. Beaucoup de ces pays qui vivent avec peu d'argent, sont riches de beaucoup d'autres choses, comme des valeurs traditionnelles proches de la nature, du partage et de l'entraide, de la famille, etc. Mais malheureusement, beaucoup souffrent de n'avoir accès aux produits de nécessité, je parle de survie, du manque d'eau, de soins sanitaires, de nourriture.

Beaucoup sont englués dans des conflits armés depuis de longues années, pour des causes multiples, politiques et ethniques, qui nous dépassent. Et pour ceux qui sont sortis d'années de guerre, le quotidien est chargé des conséquences matérielles, physiques et psychologiques, de ses conflits plus ou moins récents. L'Art thérapie peut intervenir sur le champ de la santé mentale, avoir un impact psychologique en libérant certaines croyances liées aux traumas.

Au Cambodge, la reconstruction du pays est en marche depuis 1978, suite au génocide de la population.

"Entre le 17 avril 1975 et le 7 janvier 1979, un génocide a été perpétré par les Khmers rouges au Cambodge. Deux millions de Cambodgiens ont trouvé la mort par assassinat, famine ou épuisement physique et psychologique. Parce qu'ils sont nés ou ont vécu en ville, lieu de la contamination impérialiste, ils sont considérés comme impurs. Stigmatisés et triés en fonction de critères socio-territoriaux, hommes, femmes et enfants sont contraints à une rééducation idéologique et à la politique de collectivisation des terres. Champs et rizières sont dès lors transformés en vastes camps de travail à ciel ouvert, où finissent par succomber ces parias du « nouveau peuple » dans des conditions de vie et de labeur insupportables. C'est pourquoi l'émotion ressentie par la communauté cambodgienne est forte après l'annonce des arrestations en 2007 des principaux dirigeants encore vivants." Mis en ligne sur Cairn.info le 01/03/2008

Cet héritage traumatique est encore bien présent au sein des générations actuelles. Économiquement parlant, le pays est en bonne voie, mais qu'en est-il de la santé mentale des populations de ce pays ? Beaucoup d'enfants se sont retrouvés orphelins, beaucoup de femmes se sont retrouvées veuves pour élever leurs enfants. Les enfants ont grandi, portant le fardeau psychologique de leurs parents. De nombreuses familles aujourd'hui continuent de vivre dans la survie. Les traditions viennent ajouter à ce contexte, pour beaucoup de familles, une éducation difficile des enfants. Sans revenus, beaucoup de parents ont de tout temps envoyés leurs enfants dans les rues pour tenter de grapiller quelques moyens de subsistance. Ces enfants subissent alors la violence des rues, ils sont rejetés par l'autre partie de la population et maltraités. Beaucoup sont violés très jeunes. Les jeunes filles tombent dans des réseaux de prostitution, non sans la complicité de nos compatriotes dans le tourisme sexuel, qui laissent derrière lui, des centaines de filles mères, complètement démunies.

L'association Cambodgienne «LRDE Le Restaurant Des Enfants » fait un prodigieux travail dans ce contexte pour sortir les enfants des rues en leur donnant un repas par jour, des vêtements, un peu de chaleur humaine, un autre regard sur eux. Ils peuvent y faire leur toilette, et accéder à l'école pour certains. Pour apaiser les parents, ils repartent ensuite avec un panier de légumes, ce qui les dédouane d'aller chercher dans la rue de quoi subvenir aux besoins de leur famille. Régulièrement, LRDE invite des Ongs étrangères à venir aider dans le concret, bénévolement, leur travail quotidien.

C'est cette association qui nous a invités, comme depuis 3 ans, à venir offrir à ces enfants, de grandes séances collectives d'Art Thérapie Evolutive, comme une parenthèse bienveillante pour les aider à s'exprimer, à venir déposer leurs émotions, par le dessin. Ce sont donc une centaine d'enfants qui ont pu bénéficier dans plusieurs endroits de la ville comme au LRDE, de notre accompagnement et de notre regard sans jugement. Les premières séances d'Art thérapie ont révélés beaucoup de violences, une frénésie quasi hystérique, pour s'apaiser au fil des jours.

Il est évidemment frustrant d'intervenir de manière si fugace, sur un séjour de 15 jours. Mais ce qui est rassurant c'est de voir à quel point les choses évoluent d'année en année. Car cette petite goutte d'eau d'intervention au service de ces enfants continue à les nourrir bien longtemps après notre retour en France. Ces enfants reçoivent cette attention désintéressée à leur encontre, ils comprennent que ce regard bienveillant et aimant, respectueux de leur personne, est possible. L'adulte peut avoir sur eux un regard sain et plein d'espoir. Nous n'arrivons pas pour leur apporter des promesses venues de l'extérieur, mais pour valoriser en eux la certitude qu'ils sont eux-mêmes des êtres emplis de ressources, et qu'il y a au fond de leur cœur une âme d'enfant qui peut et a le droit de conserver l'insouciance de son âge sans mise en danger. Ils sont capables de joie, de partage, de générosité. Ils peuvent aller vers la lumière et changer leur regard sur eux, casser ce cercle de fatalité. L'art thérapeute évolutive travaille dans ces séances sur l'estime de soi, sur la foi en la vie et en l'être humain.

Émotionnellement pour les art-thérapeutes présent-e-s, ce fut bouleversant. Pour ceux qui n'en sont pas à leur première mission, ils ont pu prendre plus vite le recul nécessaire. Pour les autres, ce fut assez violent, et je remercie tout particulièrement l'association Partager Grandir pour ses supervisions de chaque jour sur place, nécessaires à se décharger après chaque jour du poids de ce concentré de tensions accumulées, pour transformer cette tristesse latente en joie et en espoir en l'humanité. Etre au service en mission humanitaire renforce énormément ses qualités d'empathie, après avoir traversé moments de larmes et de joie mêlés. Ces enfants avec leurs regards m'ont fait grandir et m'ont apporté autant que j'ai pu leur donner. Ils ont transformé ma perception des valeurs, ont renforcé ma soif d'amour inconditionnel, m'ont rappelé au sens de la vie.

Ces enfants m'ont permis de casser les peurs, les barrières mentales qui freinaient mon engagement auprès des plus démunis. Ils m'ont accueilli dans l'essence même de qui je suis. Ils ont permis au plus profond de moi d'ouvrir mon cœur sans stratégie de défense. Aujourd'hui je travaille auprès de tous les publics en France. Dès mon retour, j'ai pu accompagner les travailleurs handicapés des ESAT en Art thérapie Evolutive, avec cette même foi en l'humanité, sans aucune peur des différences d'autrui.

Ce fut un voyage initiatique. Merci !

Chrystelle Bertrand 


Cambodge 2019: témoignages en vidéo

BULGARIE  OCT  2018

C'est une fabuleuse expérience humaine que j'ai vécue en Bulgarie et je suis pleine de gratitude d'avoir pu participer à ce séjour humanitaire merveilleusement bien organisé. Au delà d'une démarche animée d'une magnifique intention, c'est aussi un riche voyage intérieur que j'ai réalisé en compagnie d'un groupe bienveillant, chaleureux et généreux. Les sourires des enfants, les évolutions déjà constatées sont encore très présents dans mon coeur et je ne doute pas que notre passage dans ces structures sera pour eux, comme une porte ouverte vers de nouveaux horizons possibles. Ce séjour a aussi été pour moi une nouvelle confirmation de la force créatrice de l'art- thérapie.

Karine B

« Partager et Grandir »

« La joie et la richesse de nos partages ont jalonné pour moi ce séjour en Bulgarie: tout d'abord avec l'équipe des art-thérapeutes et ensuite, de manière intense, avec les enfants que nous avons rencontrés.

Il s'est tissé pour moi des liens subtils, au-delà des mots et des histoires douloureuses, qui ont trouvé leur expression dans les nouvelles couleurs et formes, pleines de vie, que les enfants ont dessiné au fil de nos visites. Des transformations ont eu lieu, les sourires et les regards en étant les fidèles témoins.

Des âmes ont ainsi pu se rencontrer, dans la magie du partage de l'Amour et de la Paix, en touchant notre profonde humanité.

Merci, la Vie! et que ces graines semées puissent-elles continuer à grandir dans le cœur des enfants, dans le mien, dans celui de l'association et s'étendre bien plus loin! »

Alexandra 

Une expérience marquante, pleine d'émotions, de toutes les émotions colorées ...avec tout au bout une lumière qui ne demande qu'à illuminer chaque jour encore plus fort. "Puissions nous continuer à faire éclore tous ces sourires d'enfants et tout cet amour" Merci !

Magali P

"Puissions nous être aidés à accomplir notre part".
Une phrase qui m'a accompagnée et qui à pris tout son sens lors de cette semaine en Bulgarie. Elle m'a aidé à me dépasser,à ne pas douter car je n'étais pas seule dans cette aventure humaine... une équipe solidaire... là pour semer quelques petites graines en quelques jours . Un arbre merveilleux  a poussé, un capitaine a pris le gouvernail de son bateau... 1, 2, 3 p'tits coeurs... les voilà réunis au delà de la mort.
Nous avons simplement donné un peu de temps et de l espace pour ces enfants écorchés par la vie mais qui ont en eux une magnifique lumière et un potentiel. Je suis reconnaissante d avoir été témoins de ce changement, de cette évolution.
Merci pour vos merveilleux sourires et votre confiance.
Charlotte  

"Superbe séjour humanitaire en Bulgarie avec un groupe extraordinaire, bienveillant, porté par la lumière, la joie, le partage et l'amour. Très belle première expérience d'ATE humanitaire à l'orphelinat où l'on a pu voir, en quelques séances seulement, de magnifiques transformations dans les dessins et comportements des enfants. Nous les avons vus passer de premiers dessins souffrants à de belles fresques collectives portant de belles couleurs et symboles élévateurs: extraordinaire! J'espère de tout coeur que les petites graines semées durant ce stage apporteront de beaux fruits pour tous: les enfants, leurs éducateurs, le groupe, ...Merci "

Marie Claverie

Magnifiques expériences à l'orphelinat de Plovdiv où les enfants, les adolescents et les éducateurs ont pu déposer des mémoires individuelles et collectives par le dessin et commencer à contacter leurs ressources intérieures. 

"Partager la vision d'une ressource inépuisable d'Amour en chacun et pour tous, comme une force capable de lever tous les voiles masquant les couleurs intenses de la vie.

Grandir de se rencontrer souvent au-delà des mots, dans un sourire, un geste, un regard, un contact, un dessin en couleurs sur le papier, parfois juste une présence. Grandir les uns des autres, les uns avec les autres dans l'accueil de ce que chacun est et de ce que nous sommes tous.

Merci à Sylvie et Valéry Lamoure d'avoir associé les mots Partager et Grandir qui ont résonné pendant ce voyage en Humanité à Plovdiv, Bulgarie.

Marianne Lusson 

CAMBODGE 2018

Sigolène B

Les interprètes et Olivier (photographe initié à l'ATE)

Supervision

C'est avec une joie encore intacte que je souhaite témoigner de l'expérience humanitaire à Phnom Penh avec l'association
PARTAGER GRANDIR. En fin de cursus d'art thérapie Évolutive à l'École Plénitude, c'est un voyage qui m'a conforté dans
la pertinence de ce travail.  A Phnom Penh, Je suis allée à l'essentiel et le mental si volontaire s'est transformé et affiné au fil des ateliers. L'attention à chaque enfant dans un collectif bouillonnant m'a obligé à être dans le présent, dans la plus parfaite improvisation et ouverte au changement à tout instant. Cela a ravivé chez moi une mémoire de difficulté scolaire qui s'est focalisée en abcès dentaire.
Toute l'équipe m'a alors soutenu, avec une attention bienveillante et chacun avec sa couleur !
Qu'ils en soient remerciés...
J'ai pu constater que la douleur m'a quitté lors du brûlage du dessin de cette souffrance.
Ainsi libérée j'ai aussi pu débusquer une croyance qui entravait ma capacité à être vraiment dans la vie.Grâce à la fluidité dans le groupe et aux évaluations nous avons pu constater le qualitatif de nos interventions, et la possibilité de communiquer avec le cœur.
Les jeunes étudiantes interprètes (anglais/khmer) ont aussi contribué à l'évolution au fil des jours, s'investissant pleinement dans les processus de transformation. Les photographies des dessins nous permettant de visualiser la force de la psychologie transpersonnelle.
En effet, lorsqu'un groupe d'enfants faisait des dessins avec des émotions lourdes dites de "dépôt", cela permettait à un autre groupe de dessiner en collectif une fresque de fleurs, d'arbres et de coeurs, plus légère et porteuse d'espoir.
Ou bien, le thème d'un atelier terminé la veille revenait le lendemain dans un autre lieu.  "Bizarre, vous avez dit bizarre"... et bien non, c'est la démonstration du processus Evolutif !!!
Ce qui m'a étonné c'est la capacité de ses enfants a œuvrer ensemble, et a accepter si facilement de déchirer ou de brûler  lorsque nous avions identifié leurs émotions. Ainsi ils acceptent d'évacuer les traumatismes pour les transmuter en forces vives.
Le témoignage de Joël Lesoin (bénévole à LRDE) qui les côtoie au quotidien en a fait la preuve.
REMERCIEMENTS à tous les participants pour leur belle présence, la fluidité du groupe, et la bienveillance créatrice...
Aux organisateurs, pour la logistique parfaite, et la cohérence du groupe.
Aux formatrices pour leur investissement, et la pertinence de leur travail.
Aux photographes pour leur coup d'oeil sans dommages (et oui les coups ça peut faire mal) !!!
Aux interprètes pour leur participation active, et à March qui s'investit pour la pérennité...
Aux lieux qui nous ont reçus et à leurs animateurs qui font un travail remarquable. Vive le Cambodge......... et les tuks tuks !!! Sigolène

Currently, the association "Partager-Grandir" offers their time and skills to the children of "Les Restaurants Des Enfants".
"Partager-Grandir" provides psychological support through evolutionary artistic therapy workshops.
Armed with a sheet of drawing paper and pastels, the children express their feelings, but also their sorrows and their fears.
The sun sometimes turns black, the roofs of houses gather to form an open mouth threatened by its fangs ...
I will remember all my life this little child, maybe six years old. I already noticed him, he used to play hard, jostled and rudely easily his friends. After he has drawned a tortured tree with so little green leaves, the therapist drew a big heart and asked him to color it. The coloring was first made brutally in jerky movements. The therapist then took the child's hand to show him how to spread the color ... slowly and gently. Then, slowly, the child agreed to do it, it was obvious that his efforts to achieve it were immense, then, step by step, everything seemed to calm down.
What will become of all these works? I believe in the experience of these therapists: the saddest drawings, the blackest, those who carry the most a message of misery, fear, sadness, end of life, submission, rejection, will be destroyed as the symbol of a page it closes to allow another page to open to something else, to a more positive future.

Actuellement, des militants de l'association « Partager-Grandir » offrent leur temps et leurs compétences aux enfants de « Les Restaurants Des Enfants ».
Cette association apporte un soutien psychologique à travers des ateliers d'art-thérapie évolutive.
Armés d'une feuille de papier dessin et de pastels, les enfants expriment leurs sentiments, mais aussi leurs douleurs et frayeurs.
Le soleil se colore parfois en noir, les toits des maisons se regroupent pour former une gueule ouverte menaçante par ses crocs ...
Je me souviendrai toujours de cet enfant de peut-être six ans. Je l'avais déjà remarqué, il jouait au « dur », bousculant et rudoyant facilement ses camarades. Après avoir dessiné un arbre torturé et avec si peu de vert feuillage, la thérapeute lui a dessiné un grand cœur et lui a demandé de le colorier. Le coloriage fut réalisé au départ de façon brutale en mouvements saccadés. La thérapeute pris alors la main de l'enfant pour lui montrer comment étaler la couleur ... lentement et avec douceur. Lorsque l'enfant accepta de le faire, il était visible que son effort pour y arriver était immense, puis, peu à peu, tout semblait vouloir s'apaiser.
Que deviendront toutes ces œuvres ? Il faut croire en l'expérience de ces thérapeutes : les dessins les plus tristes, les plus noirs, ceux qui portent le plus un message de malheur, de peur, de tristesse, de fin de vie, de soumission, de rejet, seront peut-être détruits comme le symbole d'une page qui se referme pour permettre à une autre page de s'ouvrir vers autre chose, vers un avenir plus positif.

Joël Lesoin
https://www.lesrestaurantsdesenfants.org/?page_id=145

TEMOIGNAGES et EXPERIENCES

Alice B

Sylvie Lamoure, présidente de l'association Partager-Grandir témoigne suite à un atelier d'Art Thérapie Evolutive ®. Ce témoignage montre l'excellence et l'intérêt du travail humanitaire psychologique réalisé!

Suite à ce voyage au Cambodge, qui de par mes origines à moitié asiatique, a fait des résonnances en moi, j'ai lâché prise sur encore plus de choses. Je pense que d'être confrontée au réel de la vie des enfants dans des pays ayant un tel passé de violence, aide à relativiser beaucoup plus. Par ailleurs, nous avons pu voir à quel point apporter l'art thérapie Evolutive® là-bas fait bouger les inconscients collectifs et évoluer les choses; c'est très touchant et émouvant. J'ai encore toutes ces images d'enfants dans mon cœur et la force et cohésion de notre groupe.        Sylviane C

Merci Patricia!

" Lorsque je me remémore le voyage en Inde, une joie intense m'envahit ainsi qu'un profond sentiment d'unité intérieure. Ces souvenirs, remplis d'émotions, d'apaisement et de découverte de moi-même, c'est à dire sans interférence de l'égo en étant tout moi tout simplement, me parlent de partage, de solidarité, d'Amour inconditionnel, "d'être au service de....." C'est en ça que ce voyage m'a permis de goûter à l'expérience des sommets: " le point culminant de la réalisation de soi est atteint lorsque l'individu dépasse son égo en effaçant la frontière entre le moi et le non moi. Il vit alors, dans une joie profonde, l'expérience de la communion avec le monde"

L'énergie qui se dégage de l'Inde est très particulière, elle m'a reconnecté à mon être profond et a laissé en moi, des empreintes indélébiles.

Ce voyage m'a permis de faire un énorme travail de courage et de lâcher prise en dépassant mes peurs afin d'accueillir la Foi en la vie et en l'amour.                             Lydia B

"Le travail au Cambodge m'a fait grandir et depuis les choses se sont vite enchainées. J' ai trouvé un emploi auprès des enfants grâce à cette expérience et relativise beaucoup plus. J étais très sensible en partant, là bas j y ai confirmé mon choix du public des enfants.                      Alice B


"J'ai participé au voyage humanitaire au Cambodge en février 2017, organisé par l'association Partager Grandir, en tant qu'art thérapeute évolutive. Difficile de raconter une telle expérience ! C'est une sorte de voyage initiatique, à la rencontre de ces enfants inconnus vers lesquels nous partons « donner », le cœur grand ouvert. Et c'est aussi un surprenant cheminement intérieur où l'on se découvre encore un peu plus soi-même. Ce qui s'est passé a été de l'ordre d'un alignement intérieur, comme la sensation d'avoir été à ma place, et de peu à peu trouver quelle est cette place. L'organisation du séjour par les membres de Partager Grandir était formidable : tout en attention, gentillesse, présence, ce qui nous permettait de nous délester de tout souci de logistique. Expérience inoubliable, qui fait grandir...à refaire !"                      Sophie L

Depuis quelques années, j'avais ce désir de partir un jour en voyage humanitaire. À la fin de mes 3 ans de formation en art thérapie évolutive, lorsque l'Ecole Plénitude nous a proposé ce voyage humanitaire au Cambodge, organisé par l'association Partager/Grandir, je n'ai pas ressenti le besoin de réfléchir. C'était à mes yeux une évidence : je me sentais prête à partir à la rencontre de ces enfants en nécessité. Je m'engageais ainsi dans cette volonté de devenir thérapeute. Le séjour, extrêmement bien organisé par Partager/Grandir, nous a permis de vivre pleinement notre mission, renforçant ainsi cette union bienveillante entre thérapeutes que nous sommes. Les rencontres dans les différents lieux qui accueillent les enfants des rues ont été chaleureuses et placées sous le signe de la confiance à notre égard. J'ai été touchée par la spontanéité des enfants, leur désir et le soin qu'ils prenaient à raconter leur histoire souffrante à travers chaque dessin. En les aidant à poser petit à petit dans leur dessin des symboles d'amour, ou de guérison, cela a amené un mouvement énergétique élévateur incroyable tant pour ces enfants que pour nous aussi, accompagnants !! Je suis rentrée de ce voyage avec cette conviction que mon chemin de vie est au service des autres, m'investir auprès de personnes en nécessité. Ce voyage a été un vrai voyage intérieur. Mon objectif : repartir l'an prochain !             Marina B